mercredi 17 décembre 2008

Un sujet redondant

Je dois avoir un petit côté monomaniaque, depuis quelques années. Je pense qu'il n'est pas nécessaire de me connaître depuis bien longtemps pour que le nom d'un petit pays apparaisse au moins une fois dans une conversation. Il s'agit, bien entendu, de la Slovénie.

Pourquoi-ce ?

Le hasard conduit parfois bien loin. Sans lui mon choix se serait porté sur un autre livre, ce jour là, dans un relay de la gare de l'est, où ma priorité était d'acquérir de quoi m'occuper avant que mon train ne parte.

La lecture a un certain pouvoir également. Le roman en question ? Veronika décide de mourir. L'auteur, Paolo Coelho. Demandez-moi ce que j'ai pensé du livre, je vous répondrai qu'il fût agréable, une petite histoire sympathique, qui m'aura tout de même occupé quelques heures dans le train.
Demandez-moi maintenant quelles furent les conséquences de cette lecture, et mon discours sera tout autre.
Si la protagoniste n'avait pas eu l'idée de déplorer le fait que décidément bien peu de gens savent où se situe son pays, je n'aurais sûrement jamais pris la peine de vérifier son emplacement sur une carte, pour finalement m'apercevoir que je n'en avais moi-même aucune idée. Je n'aurais jamais ressenti cette petite honte qui m'a poussé à me renseigner un peu plus. Je n'aurais jamais connu cet intérêt soudain qui m'incita à partir en vacances là-bas. Je n'aurais jamais éprouvé le besoin obsédant d'y retourner vivre pour m'imprégner de sa culture, apprendre sa langue.

Si dans ce livre il avait été question d'Estonie, alors sûrement serais-je pareillement tombé sous le charme de cette contrée-là. Mais il s'agissait de la Slovénie. De Ljubljana, de la place Prešeren, de la statue du poète, du triple-pont, de la tranquille Ljubljanica, bref, de ces lieux qui me sont maintenant si familiers, qui me manquent, même, souvent.

Voila qui explique bien des choses.

Et pour le plaisir, un peu de folk slovène :

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